Projet de logements sociaux Elzelestraat

Ce projet d’intégration sociale fait, par sa localisation et sa forme, référence à l’histoire urbaine de Renaix. Un sentiment similaire aux villas historiques de la ville est crée en implantant la rangée de façade en retrait des autres maisons mitoyennes.

Dans ce projet de remplissage, des maisons délabrées et des locaux commerciaux inoccupés ont fait place à 10 habitations sociales. Les piliers de ce projet sont l’optimisation urbanistique (revitalisation du quartier), la création d’un lien entre le passé et le futur, la durabilité et l’écologie.
D’une part, le projet fait la synthèse du cadre urbain et historique de son environnement et, d’autre part, il donne une impulsion innovante à la région. À cette fin, des éléments déjà présents, tels que le caractère linéaire versus fragmentaire, la forme de toiture, etc., ont été intégrés dans l’élaboration du projet afin de le faire fonctionner comme cadre invitant un remplissage contemporain. Le choix de matériaux et de techniques écologiques (tels que le bois modifié thermiquement, les chauffe-eau solaires, le bois certifié FSC, etc.) s’inscrit dans ce concept.
La forme du toit fait référence aux toits en appentis typiques des nombreux bâtiments industriels de la ville. Cette forme de toit est déterminante et caractérise la ville. L’une des maisons d’angle conserve l’une de ses façades existante. Cette façade est déterminante pour le paysage et intègre le projet dans un contexte historique plus large. De telles façades modernistes sont plutôt rares dans le patrimoine industriel de la ville. Il convenait donc de préserver cette précieuse façade.

Le projet est situé sur une route d’accès très fréquentée comprenant des habitations linéaires. Celle-ci connaît une évolution historique par l’implantation de villas entre les bâtiments dense le long de la chausseé. Ces villas sont généralement positionnées vers l’arrière, créant ainsi une ouverture le long de la chaussée. Le projet se concentre sur cette structure urbaine typique et accentue à la fois la linéarité du tissu urbain ainsi que son ouverture. En implantant trois maisons mitoyennes de manière fragmentaire le long de la chaussée et en les reliant ensuite, un bâtiment à la fois ouvert et fermé est obtenu. De cette manière, la spécificité urbanistique des chaussées de la ville est synthétisée dans le projet et renforce sa capacité de charge spatiale.
Par analogie avec les villas historiques, les maisons sont placées à l’arrière et disposent de jardins à l’avant. Cela permet également de libérer la rue des véhicules stationnés; les voitures des résidents peuvent être garées sur le site. La position rétractée sert également de tampon acoustique face à la route. Cela crée également un accent vert en répit de la chausée très fréquentée.